Bienvenue sur le blog de Soif de lire

Bienvenue sur le blog de Soif de lire
11 rue Finkmatt, Strasbourg, 03 88 24 28 70, soifdelire@orange.fr. Heures d'ouverture : mardi, jeudi, vendredi 10h-14h et 16h-19h, mercredi et samedi 10h-19h

jeudi 26 avril 2012

Un dernier adieu au père.


"Le meilleur des jours" de Yassaman Montazami (à paraître le 23 août)

L'auteure perd son père. Accablée par ce décès, elle prend la plume pour raconter quelques épisodes de la vie de cet homme qu'elle adorait.

On découvre l'univers de Behrouz -en persan : « le meilleur des jours », un prénom prédestiné pour un futur idéaliste épris de justice et un pitre incapable de prendre la vie au sérieux, sa mère tyrannique, le faste qui entoure son enfance, son exil en France, son mariage raté, son militantisme marxiste, sa thèse inachevée -l'oeuvre de savie- , son retour en Iran vers sa maîtresse .... En quelques courts chapitres, Yassaman nous raconte des anecdotes de la vie de son père, sans chronologie précise, comme des bribes de souvenirs qui lui remonteraient en mémoire ... Le tout empreint d'une douce saveur orientale.

Une jolie réussite pour ce tout premier roman ...
.

mardi 24 avril 2012

Soif de lire sera fermée entre le 1er et le 8 mai.


Vous pouvez passer vos commandes jusqu'au samedi 28 avril, les ouvrages seront disponibles à partir du mercredi 9 mai.

Bonnes vacances à tous !

.

Entre Balzac et Chabrol ! Magistral !


"Mai en automne" de Chantal Creusot

Mon gros coup de coeur du printemps !

Chantal Creusot n'a laissé qu'un unique roman mais quel roman ! On y suit le destin de cinq familles de la sortie de la Grande Guerre jusqu'aux années 50. Toutes les passions, désillusions, hypocrisies humaines y sont disséquées d'une plume vive et acérée. Dans cette petite ville provinciale : on se marie, mais pas toujours par amour, on jauge, on envie, on ment, on triche, on épie .... on meurt aussi.

Un roman aux accents balzaciens (pour les lecteurs) et qui ravira les inconditionnels de Claude Chabrol pour les cinéphiles).
Ne passez surtout pas à côté de ce magnifique opus !
.

lundi 16 avril 2012

Lumineux !


"Soucougnant" de David Chariandy

Un fils retourne auprès de sa mère après l'avoir abandonnée.
Deux ans sans la voir, sans l'entendre, sans la soutenir, sans l'aider, sans l'aimer ni la supporter. Sa mère souffre de démence sénile précoce. Elle oublie les choses, le sens des mots, celui des habits, qui sont les gens. Elle fait des recettes étranges et saupoudre la cuisine entière de farine ou de sucre. Aux moments de lucidité, elle sourit pour s'excuser, s'indigne qu'on la prenne pour folle.
Par la voix du fils, elle se souvient : son enfance dans la Caraïbe à laquelle elle s'agrippe, son arrivée jeune adulte au Canada, sa solitude de Noire parmi les Blancs, son mari caribéen comme elle, mais originaire d'Asie, qui l'aimait passionnément. Mais elle mélange, elle confond son fils bien-aimé avec sa garde-malade ou le prend pour son mari et l'embrasse furieusement sur la bouche.
Témoin bouleversé et pudique, le fils prodigue raconte l'érosion d'une femme, sa mère, dans une écriture précise et intense qui donne à cette histoire aux contours rudes une humanité lumineuse.
.

vendredi 13 avril 2012

A lire sans hésiter !



"Sarajevo omnibus" de Velibor Colic

« Sarajevo omnibus » propose un portrait de la ville de Sarajevo à travers différents personnages historiques ou lieux emblématiques, qui ont tous un rapport avec la tragédie inaugurale du vingtième siècle : l’assassinat de l’archiduc François-Ferdinand le 28 juin 1914.

Ainsi nous rencontrons tour à tour Gavrilo Princip, ce jeune Serbe dont le geste déclencha le cataclysme de la première guerre mondiale ; Viktor Artamanov, affairiste russe illuminé, qui finança au nom du Tsar l’aventure de la « Main noire », organisation terroriste vouée à la libération de la Serbie du joug austro-hongrois ; le fondateur de la Main Noire, le colonel Dimitrijević dit « Apis » qui bâtissait ses théories grand-serbes en buvant de la slivovitz dans un fameux bistrot de Belgrade ; Ivo Andrić, immense écrivain, prix Nobel, qui appartint un temps à cette mouvance… Mais aussi des personnages oubliés, tels le rabbin Abramovicz, philosophe et poète, qui reçut dans la nuque l’une des cinq balles destinées à l’archiduc ; le curé Latinović, fêtard repenti, ou encore l’imam Dizdarević ― seul Bosniaque à avoir peur de sa femme, dit-on. Sans oublier Nikola Barbarić, grand-père de l’auteur, également présent lors de l’attentat, personnage fantasque qui eut quatre épouses et plusieurs vies.

Tous ont un point commun et non des moindres : avoir assisté à la mort de l’archiduc ...

A travers des hommes, des lieux, des anecdotes, des histoires -vraies ou imaginées- Velibor Colic nous convie à un voyage poétique dans le Sarajevo d'hier et d'aujoud'hui, oriental et occidental tout à la fois.

Le récit de Velibor Colic n'est jamais pesant ni funèbre, mais vif, précis, surprenant, enjoué. Il considère avec une distance désabusée l'enchaînement de circonstances horribles et comiques qui constitue l'histoire des hommes.

Pour notre plus grand bonheur !

.

samedi 7 avril 2012

Yoko Ogawa : troublante comme toujours ...


"Les lectures des otages" de Yoko Ogawa

Huit touristes japonais ont été pris en otages dans une région montagneuse et désolée. Après des semaines de négociation, les autorités décident de passer à l’attaque. Mauvais choix : les ravisseurs font tout sauter, y compris les otages. Dans les débris de leur repaire, on découvre des lambeaux de textes gravés sur du bois ou des meubles à moitié brûlés : ce sont des histoires écrites par les otages avant leur mort tragique, hélas inexploitables. Mais deux ans plus tard, on trouve un enregistrement sonore où les disparus lisent leurs histoires. Malgré la qualité médiocre de la bande, elles sont diffusées à la radio, une par soirée pendant 8 jours ... Des lectures semble-t-il : des textes énoncés à haute voix par chacun d'entre eux pour surmonter la peur et tenter d'échapper à l'ombre béante de la mort.
Chaque histoire d'un otage correspond à un chapitre, ce qui donne à cet ouvrage qui n'aurait pu être qu'un simple recueil de nouvelles, une vraie dimension romanesque.
Face à chacun de ces récits à valeur évidemment testamentaire, on se demande ce qui a poussé son auteur à la choisir, celle-là plutôt qu’une autre.
.

lundi 2 avril 2012

Renconres à ... écouter !


Les rencontres du jeudi 22 mars avec Gaston-Paul Effa et du jeudi 29 mars avec Alberto Manguel peuvent être écoutées sur le blog de William irigoyen 'Le poing et la plume".

http://www.arte.tv/sites/fr/le-poing-et-la-plume/