Bienvenue sur le blog de Soif de lire

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jeudi 31 janvier 2013

Lancement de la nouvelle revue Desports !!!!!

Mercredi 13 février à 19h
Lancement de la revue  
   "DESPORTS" !!!!

En présence d'Adrien Bosc ; le jeune fondateur de la revue Feuilleton, persiste et signe en lançant la revue "Desports" dont l'ambition est de réunir textes littéraires, reportages historiques et analyses dans un magazine traitant uniquement de sport !


Dans ce tout premier numéro, n trouve l'"Abécédaire de la petite reine Belge" par le romancier, historien et poète Bernard Chambaz (abécédaire qui est suivit par celui de Gilles Deleuze avec "T comme Tennis", un sport que le philosophe pratiqua longtemps). On trouvera aussi une formidable conversation sur l’art de la corrida avec Denis Podalydès ("Faire peur à la peur"), un long article sur l’amour du foot qui liait le scénariste et metteur en scène Pier Paolo Pasolini (également écrivain, poète et journaliste) à ce sport populaire généralement décrié par les intellectuels, ainsi qu’un texte de Don DeLillo explorant le sport et l’art de l’entraineur sous l’angle du langage ("Stratégie de match"). On y découvre aussi que le grand écrivain et poète Luis Sepulveda fut avant-centre dans l’équipe des Minimes de Santigo dans "J’avoue que j’étais un buteur" mais aussi le récit d’une amitié peu connue entre le champion noir Jesse Owens et le poulain de l’Allemagne Nazie, Luz Long par Pierre-Louis Basse, ou encore l’histoire du poète Arthur Cravan, ami des dadaïstes et des surréalistes, prétendu neveu d’Oscar Wilde, qui affronta le premier champion noir Jack Johnson à Barcelone en 1916. Les plus curieux découvriront également le "Saute-Chameau", sport national des guerriers Yéménites ou les liens qui unissent football, corruption et politique en Amérique Latine.
Drôle, émouvant, puissant, passionnant, et surtout bénéficiant de grandes plumes et donc de textes extrêmement bien écrits, ce premier numéro de la revue Desports succède dans son esprit à la flamme qui animait de grands journalistes et reporter, tel qu’Albert Londres (auteur de Les Forçats de la route, sur le tour de France en 1924) ou Antoine Blondin dans L’Equipe, Maxence Grugier (Première)

"On en rêvait, ils l'ont fait: une revue sur le sport réconciliant sport et littérature", Gilles Heuré, Télérama, 23 janvier 2013

"Desports impose un rythme, une nervosité, un décalage élargissant le périmètre fermé des agités des stades. Les sports ont trouvé la nouvelle antichambre de leur postérité : une revue mettant en relief l'épopée de leurs exploits par la mise à plat de leurs souvenirs.", J-M Durand, Les Inrocks, 23 janvier 2013

"Par le prisme du sport, [Desports] traite d'histoire, de géo-politique, de nos sociétés, de littérature et d'économie. Et de fait, le premier numéro captive même les moins adeptes de sport.", Anne-Laure Walter, Livres Hebdo, 11 janvier 2013

"Le sport est un roman du monde comme il va. Un spectacle qui, écrit, revient à analyser des cultures, des pratiques, un ethos. Un jeu sérieux. Adrien Bosc et Victor Robert disent, dans leur édito vouloir abolir « les frontières entre sujets dignes et futiles » : l’ambition est grande. Le pari totalement réussi.", Christine Marcandier, Mediapart, 23 janvier 2013
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mardi 29 janvier 2013

Heureux les heureux ?????

 
"Heureux les heureux" de Yasmina Reza (éditions Flammarion)

Une ironie grinçante et un humour noir sous une plume acérée sont les caractéristiques de cet excellent roman. Chacun des 18 chapitres porte le nom d'un personnage qui est disséqué au scalpel par la plume de l'auteure. On pourrait croire à la description de rôles de comédiens dans une pièce de théâtre. D'ailleurs, comme dans une comédie balzacienne, les destins de ces 18 personnages se croisent, chacun cherchant quelques grammes de bonheur dans un monde réel qui les emmène loin de leurs rêves et de leurs espérances.Yasmina Reza excelle dans sa façon de donner le dernier coup de griffe à de situations déjà pathétiques ....


jeudi 24 janvier 2013

Lire "Petit art de la fuite", c'est comme avaler un grand bol d'air frais !!!!




Lire "Petit art de la fuite" de Enrico Remmert (éditions Philippe Rey), c'est comme avaler un grand bol d'air frais !!!!


Trois trentenaires turinois se retrouvent embarqués dans un voyage improbable du nord au sud de l’Italie : Vittorio, violoncelliste torturé et hypocondriaque ; Francesca, sa fiancée de toujours au bord de la rupture ; Manuela, leur amie loufoque, gogo-danseuse et monitrice d’auto-école à ses heures perdues (ou l’inverse)... Rapidement, avec l’ex de cette dernière aux trousses, le voyage dans la poussive Baronne à doubles commandes devient une course-poursuite, une épopée déjantée et douce-amère où chacun se révèle. Au fil des kilomètres et des rencontres, les liens se nouent et se dénouent, les événements prennent une dimension initiatique, les choix s’expliquent et les masques tombent.

Dans ce récit à trois voix, servi par une écriture inventive, Enrico Remmert brosse avec justesse le tableau d’une jeunesse déboussolée mais avide de rêves. Entre humour et gravité, ironie mordante et poésie, il signe un roman réjouissant et jubilatoire !
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jeudi 17 janvier 2013

Un roman plein de grâce !

"Le peintre d'éventail" de Hubert Haddad, un roman plein de grâce !

C’est au fin fond de la contrée d’Atôra, au nord-est de l’île de Honshu, que Matabei se retire pour échapper à la fureur du monde. Dans cet endroit perdu entre montagnes et Pacifique, se cache la paisible pension de Dame Hison dont Matabei apprend à connaître les habitués, tous personnages singuliers et fantasques.
Attenant à l’auberge se déploie un jardin hors du temps. Insensiblement, Matabei s’attache au vieux jardinier et découvre en lui un extraordinaire peintre d’éventail. Il devient le disciple dévoué de maître Osaki.

Après quelques pages de ce roman, je me surprends à chercher le nom de l'auteur …  Je ne me suis pas trompée, c'est bel et bien un roman de Hubert Haddad. Véritable caméléon,  palestinien  dans « Palestine » , afghan dans  « Opium Poppy », Hubert Haddad devient japonais dans « Le peintre d'éventail ». L'immersion est totale. La description des lieux, des objets, des gestes est d'une précision exquise, à l'orientale ; le temps, fluide, s'écoule lentement, au rythme des saisons et des traits de pinceaux.
À lire également, comme une oeuvre dans l'oeuvre, un jardin dans le jardin : "Les Haïkus du peintre d'éventail".
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mercredi 16 janvier 2013

Délicat, poétique et flamboyant !

"L'ombre douce" de Hoai Huong Nguyen
 (éditions Viviane Hamy)

1954, c’est la guerre d’Indochine, l’armée populaire vietnamienne attaque les troupes françaises sans relâche.

À Hanoï, à l’hôpital Lanessan, Mai, une jeune Annamite, aide les équipes médicales en charge de remettre sur pieds les soldats français blessés. Yann, le jeune breton, a été atteint au thorax mais s’en sort... Pour elle, c’est bien un coup de foudre. La jeune femme va d’ailleurs faire preuve d’une imagination débordante pour empêcher qu’il soit renvoyé trop rapidement au front, allant même jusqu’à mentir au médecin sur son état de santé. L’énergie qu’elle déploie pour retarder son départ éveille l’attention et la curiosité du soldat qui, à son tour, tombe sous le charme.

C'est un premier récit tout en délicatesse, poétique et flamboyant , que nous livre cette auteure d'origine vietnamienne.
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jeudi 3 janvier 2013

Le grand retour de Jeffrey Eugenides ....

"Le roman du mariage" de Jeffrey Eugenides 
(parution le 3 janvier 2013 aux éditions de l'Olivier)

Université de Brown, années 80. Madeleine Hanna est l’intellectuelle par excellence, la jeune femme douée qui fait une thèse sur «Jane Austen, George Eliot et la question du mariage dans le roman anglais». Comme dans ces fictions qu’elle dissèque, elle se retrouve au cœur d’un dilemme. Une femme, deux hommes : quelles possibilités ? Charismatique, séduisant, Leonard Bankhead n’en est pas moins dévoré par des accès maniaco-dépressifs. Mitchell Grammaticus, lui, est un étudiant presque trop sérieux, un ami fidèle.
Bien sûr, Madeleine tombe sous le charme de Leonard. Bien sûr, Mitchell tombe sous le charme de Madeleine.
Ils découvrent avec exaltation la littérature, Roland Barthes, les Talking Heads, la sémiologie et l’amour. Au fil des lectures, des discussions, des analyses, ils pensent apprendre à déchiffrer le monde. Mais la réalité ne fait pas de cadeaux, surtout à ceux qui pensent que les romans leur ont tout appris. Pour les trois jeunes gens, elle se révèle brutale : Madeleine et Leonard se marient, mais le jeune homme est rattrapé par ses pulsions autodestructrices. Mitchell fuit à Paris puis en Inde, sans parvenir tout à fait à oublier Madeleine.

20 ans après "virgin suicides" et 9 ans après "middlesex", Jeffrey Eugenides s'attaque au roman de campus à l'américaine et réinvente l'idée d'une intrigue conjugale dans une époque qui dynamite tous les schémas. D’un classique triangle amoureux, Jeffrey Eugenides tire un texte d’une ampleur extraordinaire !

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