Bienvenue sur le blog de Soif de lire

Bienvenue sur le blog de Soif de lire
11 rue Finkmatt, Strasbourg, 03 88 24 28 70, soifdelire@orange.fr. Heures d'ouverture : mardi, jeudi, vendredi 10h-14h et 16h-19h, mercredi et samedi 10h-19h

jeudi 18 juillet 2013



"La liste de Freud" de Goce Smilevski (parution en septembre 2013, éditions Belfond)

Récompensé par le prix européen pour la Littérature, un roman fascinant qui donne à voir un épisode peu évoqué de la vie de Freud.

Toutes le soeurs de Sigmund Freud (sauf Anna, l’aînée mariée en Amérique) périrent en déportation en 1942 et 1943.
Sigmund Freud, lui, mourut en sécurité dans sa belle maison anglaise en 1939, un mois après le début de la guerre. Son principal hagiographe Ernest Jones, à propos de la fin des quatre sœurs, écrit
simplement: « Par bonheur, il ne sut jamais ce qu’il advint d’elles ». Tout est bien puisque l’âme du grand homme peut dormir en paix. Et, après tout, le calvaire final de Rosa, Mitzi, Adolphine et Paula n’est que l’aboutissement de vies sacrifiées dès l’enfance à la gloire de l’aîné, le“Sigi en or”d’Amalia, sa mère idolâtre.
Freud a quatre-vingt-deux ans. Quand survient l’Anschluss, il se dit d’abord trop vieux et trop malade pour quitter
Vienne, mais il cède finalement à la pression de son entourage. 
Grâce à quelques autres appuis ou connaissances, y compris au sein du régime Nazi, Freud put sauver une bonne partie de sa fortune ainsi que ses collections de statuettes antiques et put faire une liste de personnes à faire émigrer parmi lesquelles sa femme, sa belle-sœur Mina, ses fils, filles, brus, gendres, petits-enfants, l’amie d’Anna, les domestiques, les
médecins particuliers, sans oublier le chien et la précieuse collection à laquelle Freud attachait la plus grande importance.
C'est Adolphine Freud , l'une des soeurs sacrifiées et par ailleurs mal aimée, qui narre cette épisode lugubre, et qui dresse le portrait d'un Freud mégalomane, égoîste, et dominateur.
.

1 commentaire:

  1. On peut dire que cela n’a pas d’importance pour la doctrine de Freud.
    Si, parce que Freud nous est présenté comme un savant parfaitement intègre, d’une haute tenue morale, dont on peut croire tout ce qu’il a raconté dans ses publications.
    Or il est bien est loin d’être un savant au-dessus de tout soupçon.
    Il n’a pas hésité à mentir pour faire croire à ses théories et à son pouvoir thérapeutique.
    En 1897, il prétend avoir guérit 18 hystériques. La publication in extenso de ses lettres à Fliess révèle qu’à l’époque où il écrit cela il n’en n’est rien.
    A la même époque il prétend avoir observé “plus de 200 cas” de neurasthéniques, chez lesquels il a vérifié à chaque fois que l’état est causé par la masturbation. Les lettres à Fliess montre qu’il manque cruellement de patients et qu’il a inventé ce nombre. Il ne se gêne d’ailleurs pas pour écrire à Fliess, en lui envoyant cet article : «C’est du pur bavardage» (1 janvier 1898). «Il est passablement impertinent et essentiellement destiné à faire esclandre» (9 février 1898).
    Il faudrait une fois pour toute ne plus croire sur parole celui que Nabokov appelait «le charlatan de Vienne».
    Pour en savoir plus sur l’intégrité de Freud :
    http://icampus.uclouvain.be/claroline/backends/download.php?url=L0ZyZXVkX2FfbWVudGlfLnBkZg%3D%3D&cidReset=true&cidReq=EDPH2277
    ou : http://www.pseudo-sciences.org/spip.php?article202

    RépondreSupprimer